INFECTIONS URINAIRES

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INFECTIONS URINAIRES

Category : Médecine , Santé

Par Philippe Riviere

Fondateur du Laboratoire Cell’innov

« Infections urinaires :

En cas d’infection urinaire, la plus grosse erreur est de vous en remettre uniquement aux antibiotiques. Sur le coup, les antibiotiques vont vous soulager en éliminant les mauvaises bactéries à l’origine de l’infection. Mais le problème est qu’ils vont aussi tuer les bonnes bactéries, celles qui sont censées vous protéger contre le risque de récidive.

C’est l’engrenage : en tuant les bonnes bactéries, les antibiotiques laissent le champ libre à une nouvelle prolifération de bactéries pathogènes. L’infection redémarre. Les infections deviennent de plus en plus fréquentes et douloureuses. Les bactéries pathogènes deviennent de plus en plus résistantes et les antibiotiques de moins en moins efficaces. Dans certains cas, ces cystites à répétition entraînent de graves complications : l’infection peut remonter jusque dans les reins ou se généraliser. À ce stade, c’est un passage obligé par l’hôpital.

Je ne suis pas là pour vous dire que vous devez bannir définitivement les antibiotiques de votre armoire à pharmacie. Dans certains cas, ils sont nécessaires. Mais les antibiotiques devraient être utilisés avec de grandes précautions et en dernier recours seulement. D’autant plus qu’il est possible de lutter autrement contre les infections urinaires.

Par exemple, vous pouvez utiliser deux remèdes naturels, efficaces et sans risque. Il s’agit de la canneberge et du D-mannose. Ces actifs peuvent être pris en prévention ou en traitement. En remplacement ou en complément d’un traitement antibiotique.

Ne laissez plus ces bactéries squatter votre vessie

Les bactéries à l’origine des infections urinaires portent un nom : Escherichia coli, du nom de leur découvreur Théodore Escherich mais aussi de « coli » qui signifie « côlon » en latin.

Car il s’agit bien de bactéries fécales, et c’est d’ailleurs souvent de là qu’elles viennent avant de contaminer votre vessie. Chez les femmes, la proximité de l’anus et des voies urinaires explique le fait que ces bactéries remontent facilement jusqu’à la vessie.

Ces mauvaises bactéries sont recouvertes de filaments qu’elles utilisent pour s’accrocher aux parois de votre vessie, comme avec des ventouses. Lorsqu’elles ont réussi à se fixer, elles se multiplient à grande vitesse et colonisent toute votre vessie en quelques heures seulement. Une fois bien installées, elles sécrètent des substances toxiques qui vont causer une douloureuse inflammation : c’est l’infection.

Des études scientifiques montrent que la canneberge et le D-mannose neutralisent ces bactéries en « attrapant » leurs filaments et en les empêchant de se fixer aux parois de votre vessie.

Résultat : les bactéries à l’origine de l’infection glissent dans la vessie comme sur un toboggan et sont éliminées facilement dans vos urines. La prolifération des bactéries devient impossible, les douleurs s’apaisent, la miction redevient normale.

Brisez le cercle vicieux des infections à répétition et évitez de graves complications

Contrairement aux antibiotiques, ces traitements naturels ont l’avantage d’augmenter vos capacités d’autodéfense contre le risque de récidive. Ils vous aident à briser le cercle vicieux des infections à répétition. Petit à petit, la fréquence et l’intensité des infections diminuent jusqu’à disparaître complètement. Vous pouvez vivre à nouveau sans vous inquiéter de savoir quand arrivera la prochaine infection. En limitant le nombre de récidives, vous diminuez mécaniquement le risque que l’infection ne dégénère en pyélonéphrite, une grave infection des reins ou pire encore, en septicémie, une infection généralisée qui peut être mortelle.

La canneberge et le mannose sont associés dans un nouveau complément alimentaire que je vous dévoile dans un instant.

Mais avant, permettez-moi de vous en dire plus sur la manière dont chacun de ces actifs naturels agit contre les infections urinaires.

Cette petite baie rouge réduit de 42% le risque de récidives

La canneberge est une petite baie originaire d’Amérique du Nord. Elle est aussi connue sous son nom anglais de « cranberry ». La canneberge était déjà utilisée il y a plusieurs siècles par les Indiens d’Amérique pour lutter contre les problèmes urinaires. C’est d’ailleurs aux États-Unis et au Canada qu’elle est presque exclusivement cultivée dans des exploitations spécialisées appelées cannebergières.

À partir des années 2000, plusieurs grandes études scientifiques ont mis en évidence l’efficacité de la canneberge contre les infections urinaires, notamment chez des femmes souffrant de cas graves de cystites récidivantes [1-2].

En 2016, une nouvelle étude a été menée sur 373 femmes âgées de 20 à 70 ans. Pendant 6 mois, la moitié des participantes a consommé du jus de canneberge et l’autre moitié une boisson placebo ne contenant pas de canneberge. Les résultats ont montré que les participantes ayant consommé le jus de canneberge ont réduit le risque de récidives de 42% [3] !

Ces résultats ont été obtenus en buvant un simple jus de canneberge. Mais je souhaite préciser tout de suite une chose : malgré son efficacité, boire du jus de canneberge est une fausse bonne idée.

Le problème avec le jus de canneberge

Il est possible de trouver facilement du jus de canneberge dans les magasins bio et même en grandes surfaces. Mais le problème est que ces jus sont bourrés de sucre pour faire passer l’amertume de la canneberge.

Or, ce sucre, principalement du fructose, fait grossir, augmente votre risque de maladies (à commencer par le diabète) et… accélère le développement des bactéries à l’origine des infections urinaires !

Dans les études qui montrent l’efficacité du jus de canneberge, le jus est pris pur, sans sucre ajouté et il est donc très difficile à boire et à trouver. Pour cette raison, il est préférable de prendre de la canneberge sous forme de complément alimentaire. Sous cette forme, vous profitez des bienfaits de la canneberge contre les infections urinaires et vous évitez les méfaits des sucres ajoutés dans les jus. L’autre avantage est que l’utilisation d’un complément alimentaire de canneberge vous garantit une quantité suffisante de proanthocyanidines(PAC), les substances actives contre les infections.

De nombreuses études ont montré que ce sont les PAC contenus dans la canneberge qui permettent de lutter contre les infections urinaires car elles empêchent les bactéries de se fixer aux parois de la vessie [4-5]. Or, dans les jus de canneberge, la quantité de PAC est variable et peut même être totalement inexistante.

Ce simple sucre est plus efficace que les antibiotiques !

Un autre actif naturel a démontré son action contre les infections urinaires. Il s’agit du D-mannose dont je veux vous parler maintenant. Le mannose est l’un des sucres les plus simples. Contrairement au fructose, il ne nourrit pas les bactéries à l’origine des infections urinaires. Et contrairement au glucose, il n’augmente pas la glycémie, ce qui permet aux personnes diabétiques de l’utiliser sans risque.

Les scientifiques ont mis en évidence le mécanisme grâce auquel la consommation de mannose réduit le risque d’infection urinaire. C’est un peu complexe mais tellement astucieux que je vais prendre le temps de vous l’expliquer aussi simplement que possible.

Et vous allez voir, vous allez tout comprendre.

Tout d’abord, il faut savoir que le mannose est un sucre produit naturellement à la surface des cellules qui tapissent les parois des voies urinaires.

Or, les bactéries pathogènes possèdent des filaments qui sont programmés pour se fixer à la première molécule de mannose qu’ils trouveront sur leur passage. Une fois accrochées aux molécules de mannose présentes à la surface de la vessie, ces bactéries prolifèrent et provoquent une infection urinaire.

Mais alors, si les bactéries utilisent le mannose pour se fixer dans votre vessie, pourquoi en prendre en complément alimentaire ?

C’est toute l’astuce du mannose

Lorsque vous consommez du mannose sous forme de complément alimentaire, il se retrouve dans vos urines au bout de quelques minutes. Une fois arrivé dans vos urines, votre complément alimentaire de mannose va faire diversion en trompant les mauvaises bactéries. Celles-ci vont se fixer à ce mannose plutôt qu’à celui présent à la surface de vos parois urinaires.

Ces bactéries se retrouvent noyées dans votre urine et incapables de se fixer aux parois de votre vessie. Elles deviennent prisonnières du mannose présent dans votre urine et elles sont éliminées dans les toilettes dès que vous allez uriner !

Des études ont montré depuis longtemps ce pouvoir « antiadhésif » du mannose [6].

Mais c’est en 2014 qu’une étude clinique de grande envergure, menée sur 308 femmes souffrant de cystites récurrentes, a montré que la consommation de mannose pendant 6 mois permet de diviser par cinq le risque de récidive [7].

Cette étude a même montré que le mannose est plus efficace qu’un traitement antibiotique !

La canneberge et le D-mannose sont les 2 principaux ingrédients ayant prouvé scientifiquement leur efficacité contre les infections urinaires.

En 2011, une étude clinique a montré que la consommation d’un extrait de canneberge aide à réduire la présence de bactéries pathogènes dans les urines [8]. Dans cette étude, c’est un extrait de canneberge apportant 36 mg de proanthocyanidines (PAC) par jour qui a été utilisé. C’est aussi le dosage qui avait été préconisé par l’AFSSA dans son avis publié en 2006 pour « contribuer à diminuer la fixation de certaines bactéries E. coli sur les parois des voies urinaires » [9].

• L’étude clinique de référence ayant mis en évidence l’efficacité du mannose a été menée avec une dose de 2 000 mg par jour [10].

Marche aussi contre les infections urinaires chez l’homme

Les infections urinaires touchent beaucoup plus les femmes mais les hommes ne sont pas totalement épargnés. Chez l’homme, la longueur de l’urètre et les sécrétions prostatiques aux propriétés antibactériennes expliquent la rareté des infections urinaires.

Mais, avec l’âge, les problèmes de prostate favorisent les infections urinaires. Les infections urinaires sont 50 fois plus fréquentes chez la femme entre 20 et 50 ans, mais après 50 ans, cet écart tombe à 3 pour 1 !

Si les hommes sont relativement épargnés jusqu’à 50 ans, avec l’âge, le risque d’infection urinaire et ses complications ne sont pas à prendre à la légère. D’autant plus que les infections urinaires chez l’homme sont souvent plus graves que chez la femme.

En plus du risque de complication en pyélonéphrite, le risque de développer une prostatite (une inflammation de la prostate) est élevé. Il est même recommandé de traiter systématiquement les infections urinaires chez l’homme comme s’il s’agissait d’une prostatite. Dans de nombreux cas, la prostatite aigüe nécessite même une hospitalisation.

On estime que près d’un homme âgé sur 10 sera touché par une prostatite d’origine urinaire. Or, la canneberge et le mannose fonctionnent de la même manière chez l’homme pour limiter la prolifération bactérienne.

Évitez les complications liées aux cystites à répétition

Je vous ai parlé jusqu’à maintenant des cystites causées par des bactéries pathogènes qui s’installent et prolifèrent dans la vessie.

Mais parfois les bactéries ne s’arrêtent pas en si bon chemin et continuent de remonter le long de votre appareil urinaire jusqu’aux reins où elles causent une infection bien plus grave. C’est la pyélonéphrite et un passage assuré par l’hôpital !

Chaque année, rien qu’en France, 50 000 infections urinaires banales se compliquent en pyélonéphrites. Si, en plus des symptômes classiques de la cystite, vous ressentez une forte fièvre, des frissons, de vives douleurs lombaires ou des vomissements, vous devez vous inquiéter et consulter d’urgence car les bactéries pathogènes qui avaient colonisé votre vessie ont peut-être réussi à attaquer vos reins.

Les conséquences de la pyélonéphrite peuvent être très graves. En plus de pouvoir laisser des séquelles irréversibles comme une insuffisance rénale, elle peut aussi causer une infection généralisée appelée septicémie qui peut être mortelle.

Amicalement,

A. Merzoug

Important :

Les informations de cette lettre sont publiées à titre informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Pour toute question relative à sa santé et son bien-être, il est recommandé au lecteur de cette lettre de consulter des professionnels de santé homologués auprès des autorités sanitaires de son pays. Les informations ou les produits mentionnés sur ce site ne sont en aucun cas destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. Il s’interdit d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs.

Références scientifiques :

[1] Ruth G. Jepson et Jonathan C. Craig, « Cranberries for preventing urinary tract infections », The Cochrane Library, 2008, http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/14651858.CD001321.pub4/full.

[2] Satoshi Takahashi et al., « A randomized clinical trial to evaluate the preventive effect of cranberry juice (UR65) for patients with recurrent urinary tract infection », Journal of Infection and Chemotherapy 19, no 1 (2013): 112–117.

[3] Kevin C. Maki et al., « Consumption of a cranberry juice beverage lowered the number of clinical urinary tract infection episodes in women with a recent history of urinary tract

infection », The American journal of clinical nutrition 103, no 6 (2016): 1434–1442.

[4] Lai Yeap Foo et al., « The structure of cranberry proanthocyanidins which inhibit adherence of uropathogenic P-fimbriated Escherichia coli in vitro », Phytochemistry 54, no 2 (2000): 173–181.

[5] J.-P. Lavigne et al., « In-vitro and in-vivo evidence of dose-dependent decrease of uropathogenic Escherichia coli virulence after consumption of commercial Vaccinium macrocarpon (cranberry) capsules », Clinical Microbiology and Infection 14, no 4 (2008): 350–355.

[6] E. K. Michaels et al., « Effect of D-mannose and D-glucose on Escherichia coli bacteriuria in rats », Urological research 11, no 2 (1983): 97–102.

[7] Bojana Kranjčec, Dino Papeš, et Silvio Altarac, « D-mannose powder for prophylaxis of recurrent urinary tract infections in women: a randomized clinical trial », World journal of urology 32, no 1 (2014): 79–84.

[8] K. Sengupta et al., « A randomized, double blind, controlled, dose dependent clinical trial to evaluate the efficacy of a proanthocyanidin standardized whole cranberry (Vaccinium macrocarpon) powder on infections of the urinary tract », Current Bioactive Compounds 7, no 1 (2011): 39–46.

[9] « https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2003sa0352.pdf », s. d.

[10] Kranjčec, Papeš, et Altarac, « D-mannose powder for prophylaxis of recurrent urinary tract infections in women ».


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